Biography
Professeur, essayiste, chercheur, romancier et poète, Javier Vargas de Luna est l'auteur de plus d'une vingtaine de livres, scientifiques ainsi que de création. Écrivain et professeur né au Mexique en 1967, il a fait des études doctorales à l’Université McGill (Montréal).
Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie, entre autres Temporada de mangos, Besos aparte, Sin Anna y sin azúcar (trad. fr.), El libro de los destiempos, El retablo del Maese, Soussolitudes/Subsoledades (trad. fr.), Días francos, Tratado de gentes, Prefacios de mar (adentro), Porvenires y pordecires, etc. Il a participé à la première édition bilingue (Latin-Espagnol) de Regnum magneticum naturae — Reino magnético de la naturaleza, du jésuite Athanasius Kirchner. Il a édité Nuevas mutaciones del teatro barroco, Perú en el espejo de Vargas Llosa et Avez-vous déjà lu Cervantès. De ses essais sur les lettres hispano-coloniales, on retient Las dos ciudades de Juan Ruiz de Alarcón. Son premier roman La hora de las complacencias a gagné le Prix national de Littérature « Altamirano » au Mexique en 2015. D'autres travaux actuels portent sur des adaptations cinématographiques de romans à haut contenu textuel (ce qu’il appelle « Cinécritures ») et aussi sur la construction d’un canon accidentel de la lecture en langue espagnole au Québec (ce qu’il nomme « Lectures migratoires »).
Le 1er des quatre volumes de son encyclopédie des lectrices et des lecteurs du monde hispanique, intitulée Bibliotecas ajenas (Bibliothèques étrangères), vient de voir le jour grâce à l'une des plus importantes maisons d’édition de l'Amérique Latine : celle de la Universidad Veracruzana (Mexique, 2022). Avec ce livre, Javier Vargas de Luna tente de concilier le registre du cahier de voyage avec ceux de la chronique journalistique et de la critique littéraire. À la recherche de lectrices et de lecteurs, il visite tous les recoins de la ville espagnole universelle, du lac Tititaca à La Havane, du désert chilien d’Atacama aux marchés publics de Madrid ou de Montevideo, des cafés marginaux de La Paz aux prisons d’Asuncion, au Paraguay.
Depuis 2004, il est professeur de lettres à l’Université Laval (Québec). Il a travaillé aussi comme professeur invité de culture et littératures hispaniques à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), à l'Université Libre de Bruxelles, à l'Université ELTE de Budapest, à l’Universidad Autónoma de la Ciudad de México (UACM) et à l'Universidad Iberoamericana (UIA-Puebla). Il a été aussi enseignant à temps complet à l’Université du Massachusetts (UMASS - Lowell). Entre 2011 et 2012, il a travaillé à l’Institut d’études avancées (IEA-Paris) où il a développé des recherches sur ce qu’il nomme les « romans captifs » de l’Amérique Latine du 20e siècle.
Micro-interview
Au Mexique, je suis né dans une famille de journalistes. L’écriture et les livres faisaient partie de mon quotidien. Et la réalité même était toujours à la portée d’une métaphore.
J’écris de la poésie depuis toujours, même très jeune — parfois sans le savoir…
Ma lutte quotidienne consiste encore à me considérer poète.
Il faut de la discipline et de l’ouverture d’esprit. Nous sommes un œil pour les autres, une voix pour faire entendre, une langue pour donner des noms inattendus, une oreille pour mieux enregistrer la réalité, un cœur pour sentir différemment le monde.
Nous avons un travail dur et difficile, rempli de solitude. Mais nous y trouvons une explication à nos rêves et à nos regrets.
Le besoin de me traduire, de me parler, de m’argumenter en tant qu’habitant privilégié des mots.