Biography
Simon Brown (1979) est poète, traducteur et artiste interdisciplinaire originaire du sud-ouest du Nouveau-Brunswick (territoire traditionnel peskotomuhkati) vivant dans la région de Québec (territoire traditionnel wendat et abénaquis). Il présente ses textes dans plusieurs contextes : œuvres collaboratives, livres d’artiste, recueils et revues, dont Estuaire, Mœbius, Le Sabord, Watts, Ancrages, Lemon Hound, Vallum et Poetry is Dead. Comme traducteur, il a adapté les textes de Maude Pilon, Alice Burdick, Roxane Desjardins, Angela Carr, et Steve Savage, entre autres. Ses recueils et livres d’artiste ont paru chez des éditeurs au Québec, au Canada et en France, dont Le laps, Moult, Vanloo, squint, Paper Pusher, et Frog Hollow.
Sa démarche de poète s’alimente de diverses sources : la poésie lyrique, l’art conceptuel, la justice sociale, le monde naturel. Le jeu et l’expérimentation sont au cœur de sa pratique, très axée sur un dialogue ouvert et tentaculaire avec les lecteurices.
Micro-interview
La poésie était malheureusement absente de mon parcours scolaire. La seule exception, c’était ma professeure d’anglais en troisième année de primaire, Mme Parker, qui un jour nous dit que tout peut être de la poésie. Son exemple était un très beau et très court poème de son propre cru dont je me souviens toujours : « fudgesicle stick in the mud ».
J’ai commencé à écrire de façon sérieuse assez tardivement, au début de la trentaine. Mais j’avais toujours écrit des poèmes en privé d’une façon ou d’une autre.
Dans la vingtaine, j’ai fait des études en arts visuels, dont une maîtrise. Mes projets utilisaient beaucoup de texte. Progressivement, les éléments non textuels devenaient de moins en moins importants et, à un moment donné, il ne restait que du texte. C’est à ce moment-là que je me suis dit que ce que je faisais était peut-être de la poésie.
Le travail des poètes est de créer les conditions optimales pour l’éveil d’une curiosité chez les lecteurices envers le langage et, par extension, envers le monde.