Biography
Noémie Pomerleau-Cloutier est originaire de la Côte-Nord et a récemment quitté Montréal pour s'établir à Rimouski, ce dont elle rêvait depuis trois ans. Elle est autrice, médiatrice culturelle, intervenante, formatrice et brodeuse. Elle a publié deux recueils de poésie à La Peuplade, Brasser le varech (2017) qui traite du deuil via le vocabulaire des plantes, et La patience du lichen (2021) qui fait le lien entre territoire géographique et les histoires intimes sur la Basse-Côte-Nord au Québec. Ce dernier a été finaliste au Grand prix du livre de Montréal 2021 et a gagné le Prix de l’œuvre de la relève du CALQ à Montréal en 2022. Elle a aussi publié un recueil de poésie jeunesse (13-17 ans), Tête boule disco (2024), dans la collection brise-glace chez Boréal. Elle explore notre façon d'habiter nos vies et nos territoires. Elle s'intéresse aussi aux voix peu entendues dans notre société et à la vulnérabilité.
Micro-interview
J'ai, comme tout le monde, lu Nelligan et Rimbaud à l'école. J'aurais vraiment aimé qu'on m'enseigne la poésie autrement qu'avec ces grands classiques. J'aurais préféré qu'on me fasse découvrir Denise Desautels, Nicole Brossard, Yolande Villemaire, Gaston Miron, St-Denys Garneau... La façon dont la poésie est enseignée est SUPER importante pour développer l'intérêt des jeunes lecteur.trice.s. Je pense que vous avez de la chance, vos profs savent mieux l'enseigner que les mien.ne.s s'il.elle.s sont ici pour chercher des poètes! ;)
J'ai commencé à écrire de la poésie en 2012, durant une grosse peine d'amour. Oui, c'est cheesy, mais c'est la réalité.
Je commence tout juste à me considérer véritablement poète, avec les prix remportés pour La patience du lichen. Mais je ne crois pas que les prix font les poètes, c'est plus un état d'esprit dans lequel on se met pour appréhender la vie.
Les poètes ont comme mission de révéler la beauté, de la décortiquer, de la détruire pour la reconstruire. Pour moi, être poète, c'est naviguer l'existence avec une lentille spéciale, celle qui fait voir autrement et qui révèle des choses qui ne sont pas encore dites.
Ce serait « J'ai voulu avaler le soleil... » d'Olivia Tapiero. J'aime beaucoup « respire » de Katherena Vermette aussi.