Biography
La littérature m’a toujours passionnée. Enfant, j’écrivais déjà de la fiction. Je clamais, à ce qu’il paraît, « Un jour je serai écrivaine »! Après de longs détours académiques (études en littérature et en création littéraire, en interprétation musicale – violon, ainsi qu’en radio-journalisme) et professionnels (postes en administration à Montréal), j’ai décidé, en m’installant à Sainte-Adèle en 2014, de me retirer du marché du travail, de privilégier la pratique de l’écriture au quotidien et de m’y consacrer.
En 2015, j’ai créé une formule d’ateliers d’écriture, « Les mots, la vie », que j’anime depuis dans les Laurentides auprès d’une clientèle de tous les milieux (débutants ou avancés dans l’écriture, ainés, proche-aidants, personnes vulnérables, etc.).
Mes écrits ont paru dans plusieurs revues d’arts littéraires.
J’ai publié La minute passe sur les épaules de ta voix (Pierre Turcotte, 2022) et Dans le cercle du ciel (Z4, 2024).
L’une de mes nouvelles a été récompensée du Prix Paulette-Chevrier en 2021.
En mars 2024, j’ai remporté le deuxième Prix Gaston-Miron en poésie.
Micro-interview
Enfant puis jeune fille, je lisais énormément. De la prose surtout. J’ai commencé à lire de la poésie en découvrant l’œuvre de Jules Supervielle, puis celles d’Andrée Chedid, de Guillevic, d’Emily Dickinson et de Philippe Jaccottet. J’aimais lire ces poètes pour leur poèmes souvent très courts, l’humanité profonde qui s’en dégageait et, enfin, la grande musicalité des vers qui sonnaient longtemps dans mes oreilles.
Tant d’autres se sont ajoutés ensuite à cette courte liste, essentiellement des poètes du « court », forme de poésie que je préfère et qui m’a certainement influencée, car c’est celle que je pratique aujourd’hui!
Le premier poème qui me revient est « Le jeu » de Saint-Denys Garneau.
En intégrant des bouts de phrases poétiques dans ma prose, car mon premier projet sérieux d’écriture a été un roman. C’était vers la fin de la vingtaine. Je vivais un immense deuil personnel, et je parsemais ici et là dans mon carnet d’écriture — à l’époque, je rédigeais tous mes manuscrits à la main — des stances autonomes de 2 à 3 vers, pas plus, où j’évoquais ma peine et ma douleur, mais en travaillant les images et les métaphores de manière à éviter le deuil et ses manifestations. J’observais la nature — j’étais et je suis encore coureuse —, réfléchissant à mon désarroi et y trouvant matière à parallèles…
Je me suis considérée poète le jour où j’ai conçu mon blog littéraire, Les mots la vie, que j’y ai publié mes poèmes qui désormais comportaient de 2 à 3 stances, rarement plus, et que j’ai commencé à recevoir des retours appréciatifs, voire élogieux de lecteurs. C’était en 2019.
Justement, ça n’est pas un travail. C’est un appel, une pulsion irrépressible qui trouve sa source dans le besoin de comprendre la vie, d’en circonscrire le mystère, de créer un langage d’images qui trouvera sa place — son interprétation — dans le partage avec le lecteur. Plus que tout, c’est une passion pour les mots, leurs sonorités, leurs couleurs, les formidables possibilités de leurs agencements, et leurs pouvoirs d’évocation presque infinis. Passion, plaisir, poésie… à chacun de mes rendez-vous avec Dame Muse, je suis émerveillée de la trouver là, toujours, et de la présenter en partage à mes lecteurs, mais pas que : aux participants à mes ateliers d’écriture que j’initie à cet art, à ce mode d’expression qui passe par l’amour de la langue et le souci du mot juste, tout en s’amusant à se libérer des carcans (ponctuation, règle de la phrase complète, créativité spontanée). Bref, non, pas un travail : une forme de devoir ou d’obligation plutôt quand le poète a une facilité à l’écriture de cette forme et à sa lecture — ce qui est mon cas. Initier alors le plus grand nombre à sa pratique et à sa lecture.
J’en serais ravie!
L’inspiration de presque tous mes poèmes me vient durant mes séances de course à pied, souvent au rythme de ma foulée, dans la sensation du jour naissant, de la nature fervente, et des battements simples de mon cœur. Sinon, lors de mes randonnées en ski de fond. Par exemple, durant l’une de celles-ci ce matin, les vers suivants ont surgi :
tandis qu’on glisse
entre les froids
février remue ses blancs
de givre et de morsure
Celui de Louise Dupré, « Le matin se lève… ».